Multicolored perfumes in bottles of different shapes

Le parfum : une histoire aux odeurs envoûtantes

Utilisé par tous, aux quatre coins du globe, le parfum semble toujours avoir été ce produit fascinant – quoique parfois utile – que l’on connaît aujourd’hui. Il a traversé les âges, tour à tour, senteur pour honorer les divinités, camoufler les odeurs corporelles ou plus noblement saluer un savoir-faire national. Plongée dans un récit « haut en odeurs » de ce mélange de senteurs intemporel.

Les premiers parfums pour amadouer les Dieux 

Face à l’avalanche de senteurs proposées en magasin et dans les parfumeries en ligne comme Parfumdo, difficile d’imaginer que l’origine du parfum est liée à celle du… feu ! Le mot « parfum » vient, en effet, du latin « per fumum » qui signifie « par la fumée ». A l’antiquité, les Egyptiens brûlent des essences aromatiques (baumes, plantes et résines) pour embaumer leurs morts et honorer leurs Dieux. Petit à petit, cette utilisation exclusivement religieuse se déplace dans la vie quotidienne et bientôt les Egyptiens se servent des diverses plantes mises à leur disposition pour guérir, séduire ou simplement vivre dans une ambiance parfumée. C’est la reine Cléopâtre qui va, la première, associer le parfum à la beauté féminine en l’utilisant en onguents – l’ancêtre du lait pour le corps – ou en bains parfumés. Avec le Moyen-Age viennent les invasions barbares et l’histoire perd un peu la trace du parfum. C’est seulement à la réouverture des routes commerciales romaines aux échanges avec l’Orient, au 12e siècle, que de nouvelles fragrances voient le jour. Les alchimistes d’Europe découvrent, en effet, l’alcool éthylique et la distillation. Des découvertes accélérées par le commerce d’épices ouvert par Marco Polo. A la Renaissance, les anciens parfums fins laissent la place aux senteurs fortes comme l’ambre, le musc ou le jasmin pour camoufler les odeurs corporelles des plus grands. C’est également à cette époque que de grands parfumeurs étrangers s’installent à Paris et que les gants parfumés envahissent le pays. Un nouvel essor qui n’échappe pas à la France qui décide de développer sa propre production et choisit la ville de Grasse et son climat méditerranéen pour l’y aider. 

L’essor du parfum : des flacons travaillés au mariage avec la mode 

L’histoire du parfum connaît une période de disgrâce pendant la révolution – le peuple associant les différentes essences aux nobles qu’ils viennent de renverser. Ce n’est qu’au milieu du 19e siècle que le vieux parfum tel qu’il était connu expérimente une cure de jouvence. Les progrès de la chimie permettent la fabrication de molécules de synthèse reproduisant les senteurs les plus rares. Les parfums voient leurs déclinaisons se multiplier et c’est désormais sous forme de sels de bain, de sachets pour les armoires à linge ou encore de vaporisateur qu’ils sont vendus. Cette dernière invention, que l’on doit à l’écrivain Brillat-Savarin, participe à la croissance de célèbres marques comme Guerlain. Au début du 20e siècle, le parfum devient un véritable produit de luxe grâce à la vision de François Coty et le talent du maître verrier René Lalique qui inventent les premiers flacons élaborés de parfums. A partir de 1920, tout s’accélère. Sous l’impulsion de la mode garçonne, Coco Chanel crée son N°5, Guerlain le célèbre Shalimar aux effluves orientaux. Il n’y avait qu’un pas pour que le parfum commence à se faire une place de choix au cinéma. Et c’est suite au rapprochement avec de nombreuses stars d’Hollywood que Christian Dior lance Miss Dior en 1947. Nina Ricci lui emboîte le pas et met sur le marché en 1948, l’Air du Temps. Les cinq décennies qui suivent voient la démocratisation du parfum, financièrement plus abordable, l’installation du patchouli, des eaux de toilette et des fragrances exclusivement pour homme qui n’avaient, jusque-là à leur disposition, que des après-rasages.

essential oils and medical flowers herbs

Le parfum 2.0

La décennie des années 2000 voit les codes olfactifs passer par de nombreux changements. Chez les femmes, on assiste à la montée en puissance des touches florales ou fruitées empreintes d’un certain esprit rétro. La parfumerie masculine, elle, se tourne vers des notes orientales se rapprochant des senteurs que l’on associait jusque-là à la gent féminine. 

De l’époque antique, le parfum n’a gardé que son étymologie et le pouvoir de séduire. Profondément ancrées dans notre société, les fragrances sont telles des secondes peaux qui permettent tour à tour d’être reconnu, désiré ou tout simplement complimenté. Un phénomène mondial qui a su s’adapter aux modes, quand il ne les a pas précédées. Avec l’avènement du digital et conséquemment des nouvelles habitudes d’achats des utilisateurs, les parfumeries en ligne ont naturellement commencé à émerger misant sur des prix attractifs. Un essor qui ne semble pas connaître la crise avec des sites proposant les plus grandes marques de parfums et de cosmétiques : Dior, Chanel, Guerlain…

Quid des prochaines tendances ? La mode semble se diriger vers l’unique avec les parfums confidentiels. Des senteurs rares que les parfumeurs mettent des mois à créer se laissant aller à leur imagination afin de satisfaire des clients exigeants. Une parfumerie alternative qui n’est pourtant pas un phénomène nouveau : les premiers parfums du genre étaient déjà proposés dans les années 80. Un retour aux sources loin d’être incompatible avec l’écosystème actuel dans lequel on pourrait voir les parfumeries en ligne proposer ce genre de fragrances ! Le retour aux sources s’opère aussi avec l’envie de plus en plus de personnes de revivre l’expérience des parfums d’antan comme nous le proposons avec notre musée des arômes et du parfum.